Extension du Musée d’Unterlinden Colmar

Publié le par Antonins

À droite, l’actuel musée ; à gauche, les bains transformés ; au milieu la maisonnette, « ancre » de l’ensemble. Documents Cabinet d’architecture Herzog & De MeuronLe

projet d’extension du Musée d’Unterlinden, validé par les élus colmariens, a été présenté hier.

« Il fallait oser. On a osé ! » Le maire de Colmar Gilbert Meyer n’est pas peu fier du projet d’extension du Musée d’Unterlinden dont le coût s’élèvera à un peu plus de 27 M€ (millions d’euros) hors taxes. Un projet mené, certes, avec la société Schongauer (qui gère le musée), mais qu’il s’est jalousement approprié. « Sa pyramide du Louvre », a-t-on pu entendre lors de la séance du conseil municipal qui a approuvé le projet du cabinet d’architectes Herzog et de Meuron le 24 février dernier. Hier soir, l’opération a une nouvelle fois été présentée. Le maire a décliné les deux phases : l’agrandissement du musée pour 24,5 M€ et la réhabilitation du couvent pour 2,8 M€.

Rappelons que l’idée, conçue par l’ancienne équipe du musée, conservatrice et architectes, était de profiter de la fermeture des bains municipaux situés juste en face d’Unterlinden. Cet espace était, en 1840, occupé par les dépendances du couvent. Herzog et de Meuron se sont inspirés de ce passé pour concevoir un nouvel ensemble en dialogue avec l’existant : une « art box » construite en briques brisées, en rappel de la chapelle, qui accueillera l’art du XX e siècle ; une cour pour faire écho au cloître ; et une maisonnette pour faire le lien. Maisonnette avec une large baie vitrée par laquelle les passants auront vue sur trois chefs-d’œuvre signés Monet, Rouault et Schuler. Les deux ensembles sont liés par une galerie souterraine qui comprend trois salles d’expositions. L’entrée du musée se fera côté nord.

Le projet initial des Bâlois a connu peu de modifications, mais quand même une de taille : l’utilisation des bains municipaux. La piscine devait au départ être un lieu d’exposition pour le XIX e siècle, mais l’idée a été abandonnée pour des problèmes techniques et financiers. Finalement, ce sera un lieu événementiel pour des fêtes, des spectacles ou des installations, a expliqué Christine Binswanger du cabinet suisse.

La rénovation du couvent sera conduite par Richard Duplat, architecte en chef des Monuments historiques. Elle concernera la chapelle qui accueille le retable, avec un changement du sol qui sera refait avec des dalles en grès de Saverne, un chauffage à basse température ou une restauration de la toiture comme il y en aura également une pour l’aile nord.

Le projet d’extension mobilise aussi, évidemment, l’équipe du musée. Le président Jean Lorentz a évoqué une partie du travail mené sur la muséographie, en partenariat avec le cabinet Her-zog et de Meuron, ou encore sur de vastes opérations de restauration de diverses œuvres. Il a aussi rappelé les acquisitions et donations qui ont donné de l’ampleur aux collections depuis dix ans : 140 œuvres dans la donation Person en 2008, 124 œuvres avec la donation Downing et la dernière, plus modeste, Simone Boisecq et Karl Longuet-Marx. Tout cela pour dire, comme l’a répété une fois encore Christine Binswanger, que dans ce projet colmarien, « on construit quelque chose pour quelque chose », ou autrement dit, que la collection mérite l’écrin futur et donc l’investissement idoine.

Les travaux vont démarrer à la fin de l’année pour une inauguration programmée à l’automne 2013. Ils induiront le déménagement pendant environ un an du retable d’Issenheim dans l’église voisine des Dominicains

 

Source :

du jeudi 31 mars 2011 par Annick Woehl

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F
<br /> <br /> Je signale cette étude sur un aspect méconnu du retable d'Issenheim où il est question de l’agression de Saint Antoine de<br /> Grünewald avec le constat paradoxal que c’est Saint Antoine qui est atteint du feu de saint Antoine !<br /> <br /> <br /> A vérifier sur  http://fkienzlermateurdart.blogspot.com/<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> F. Kienzler<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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